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lundi 21 septembre 2009

Valse avec Bachir 2008


Une guerre pas très populaire et méconnue de la plupart des Québécois, moi même j'ai du lire wikipédia pour comprendre pourquoi les Israéliens se battaient au côté des Libanais, bref contrairement au Vietnam ou la deuxième guerre mondiale j'étais totalement inculte. L'animation est de haut niveau, excellente et fluide, elle occulte la violence graphique insoutenable de cette guerre fétide. On suit le parcours d'un jeune soldat juif embarqué malgré lui dans une galère qui le dépasse et dont le paroxysme un massacre bien réel, lui à bouché temporairement la mémoire des faits. Ce combattant lunatique prénommé Ari, sorte d'alter-égo d'Ari Folman, réalisateur du film, cherche à recouvrer le souvenir du massacre de Sabra et Chatila. Bride par bride il remet les éléments du puzzle en place à l'aide de témoignages d'amis et de camarades militaires ainsi que l'aide de psychologues et intervenant ce qui l'amène à une bouleversante prise de conscience et nous, par ses yeux. Les images finales, réelles, frappent très dure et laissent un bien grand vide et des questionnements. Finalement il manque un épilogue, une explication, la fin nous laisse pantois. Il ressort de ce film une sorte de volonté un tantinet malsaine de dépeindre les soldats Israéliens comme des cabochons lunatiques et inoffensifs, plus humanistes et innocents que ça tu meures! Non mais on va à la guerre pour se battre; et fermer les yeux sur un massacre revient à en être les complices et cet aveuglement volontaire d'Ari ressemble plus à un désir d'absolution. 8/10

dimanche 20 septembre 2009

The Mutant Chronicles 2008


Ouais avec un visuel d'une aussi belle facture il est quand même étonnant que l'histoire soit aussi simpliste. Tiré d'un terreau très fertile, c'est en effet à la fois un jeu de rôle, un jeu à figurines fantastiques et un comic book très ancien. Dans un avenir pas si éloigné le monde est partagé entre 4 grandes factions en guerre perpétuelle qui luttent pour le contrôle de la terre. Malgré eux, ils réveillent un pouvoir démoniaque qui sommeillait depuis des lustres dans les entrailles de la terre. Le film nous racontent la lutte mené par un commando unissant toutes les factions rivales pour la sauvegarde de la terre menacée par la puissance mutante inexorable. La technique employé pour filmé nous rappelle 300 ou sin city en moins réussi. C'est des acteurs filmés et surimposés par une technologie de blue screen. Le monde de l'univers de mutant chroniques ressemble aux champs de bataille de 14-18 avec des éléments futuristes imaginaires qui fonctionnent à la vapeur. Si l'aspect visuel est parfois saisissant c'est au niveau du scénario et de l'interaction entre les acteurs que la qualité sombre à pic. Un Ron Perlman en habit de moine est simplement ridicule et la trop brève présence de John Malkovich ne viendra pas sauver le niveau général des acteurs. C'est un film gore et sanglant qui ne plaira pas à tous, le sang gicle à tout va et on s'étripe joyeusement. Le jeune réalisateur Simon Hunter (un film à son actif) s'en tire dans l'ensemble pas trop mal, son film impressionne par moment divertit quelque fois et se montre navrant de balourdise dans ses dialogues ringards. 6/10




dimanche 13 septembre 2009

Jeux de pouvoir 2009


Un solide thriller classique d'un genre maintes et maintes fois exploité par les américains. Une intrigue au scénario touffu mais facile à suivre, pour une fois tout est expliqué clairement et dans un ordre chronologique sans inutiles flash-backs déroutants. Il est très agréable de suivre l'enquête journalistique derrière l'épaule de Russel Crowe toujours aussi solide et crédible et sa jeune et jolie assistante Rachel McAdams, qui déterrent une affaire plus compliquée et profonde qu'on aurait cru aux premiers abords. Même Ben Affleck réussi, chose peu commune, à rendre crédible son personnage! C'est l'expérimentée Helen Mirren qui tombe finalement dans la caricature avec son rôle de chef de pupitre qui cherche à vendre du tirage à tout prix au mépris d'une histoire soignée et étayée. La fin gâche la sauce avec 2 graves invraisemblances difficiles à digérées et sans explications après un film si bien construit. Finalement mon intérêt va au monde journalistique et son fonctionnement qui oblige à livrer la nouvelle avant la concurrence. Ce qui amène des enquêtes bousculées, des techniques déloyales et peu intègres qui incluent l'omission de divulguer aux instances policières des sources ou des preuves dans des affaires criminelles. 7/10

lundi 7 septembre 2009

Dédé: À travers les brumes 2009


Vie et mort d'un grand de la chanson québécoise, humble compositeur de génie et âme sensible et tourmentée, Dédé Fortin, leader des colocs, s'éteint rue rachel à 2 pas de chez moi le 8 mai 2000. J'ai jamais adoré la musique des colocs du vivant d'André, sauf quelques tounes qui me rentraient dans la tête et n'en ressortaient que difficilement. Malgré tout, comme tout ce qui vient de chez nous, j'ai un profond respect pour les oeuvres originales écrites dans la langue colorée du québec, qui n'est pas tout à fait la langue de Molière. Je redécouvre les chansons à travers cet excellent film biographique qui retrace avec précision la formation du band et les moments forts de la vie de Dédé, pas banale du tout. Sébastien Ricard( membre des Loco Locass) habité au paroxysme par son personnage, livre une prestation mémorable, autant en chanson où il revisite les succès avec brio, à tel point qu'il à reformé le mythique groupe le temps d'une mini tournée promotionnelle, ce qui ne lui à pas plu outre mesure d'ailleurs. On sent une très subtile descente aux enfers de l'homme, surtout au moment de la mort de son complice Patrick di Esposito Napoli à l'harmonica, perte ressentie avec douleur par Dédé. Une trop grande pression artistique, des départs douloureux, chagrin d'amour ou bipolarité? Quoi qu'il en soit la mort du leader des colocs plonge le québec dans le deuil et le prend par surprise. Il se suicide à la façon des samouraïs en se faisant Seppuku, une mort expiatoire et douloureuse. Il nous laisse à tous un grand vide et des questionnements. 9/10