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dimanche 31 janvier 2010

Election 2005

Le cinéma asiatique ne cesse de me surprendre, positivement, il n'a rien à envier à l'occident. Cette puissante épopée des triades, signée Johnnie To,

nous livre une analyse sobre et en huis clos, d'un monde fermé et fascinant. La caméra, introspective, vole d'un protagoniste à un autre, suivant au plus près cette lutte des pouvoirs pour le contrôle absolu de la plus vielle triade de Honk Kong. On assiste ici à un jeu subtil d'alliances, de retournement de chemise et de corruption sans pareil, d'où seul le plus fort et le plus malin sortira vainqueur; et ce en dépit du soutient des anciens de la triade. L'attention du spectateur est sans cesse sollicitée, tant le scénario est bien ficelé. Les personnages, nombreux, ont des noms impossibles et des visages indéchiffrables pour un occidental. Pour ces raisons, les sous-titres du dvd en français sont les bienvenus. Bref, un excellent polar, aux revirements multiples, qui garde en haleine jusqu'à la toute fin, choquante et déstabilisante.

Note de cinéma critique: 9/10




samedi 30 janvier 2010

Les pieds dans le vide 2009


Des fois, avoir trop de cordes à son parachute, c'est comme pas assez à son arc, on s'emmêle vite et c'est la chute libre. Comme dirait Louis-José Houde: ''on dirait 10 saisons de Watatatow d'un coup!'' Le film de Mariloup Wolfe pêche par excès, elle veut peut-être trop en mettre plein la vue. Tout y passe homosexualité, cancer, grossesse, avortement, sexe, jalousie, décès, avortement, adultère, etc...en plus du parachutisme...ouf.. Quand même, pour un premier film, notre petite Mariloup nationale démontre une certaine maîtrise. Le rythme est bon et les images sont réellement spectaculaires, notamment le base-jump de la tour de la Bourse de Montréal, moi qui aime les hauteurs, mon coeur c'est serré de vertige. On pourrait prétexter que le film serre de faire-valoir à son copain Guillaume Lemay-Thivierge, Charles dans le film, comme on le sait probablement tous ici, propriétaire de l'école de parachutisme Voltige et qu'il joue son propre rôle en quelque sorte. Les acteurs jouent juste, ce n'est pas leur prestation qui est visée mais plutôt l'inutilité de plusieurs personnages comme Ludo( Adam Kosh), qui se découvre une attirance pour les hommes, chaperonné par Raphaël(Éric Bruneau) qui joue les entremetteurs. Ce qui nous donne de longues scènes osées qui mettent franchement mal à l'aise, dans un film déjà saturé de scènes de baises, on rappelle au passage que le public cible à pas plus de 17 ans. La mère de Manu( Laurence Leboeuf) atteinte d'un cancer, attire le film vers une autre dimension dramatique, bien que très convaincante et bouleversante, grâce au talent de Laurence, cette histoire dans l'histoire n'apporte rien et s'égare dans une direction inutile. Nouveau venu pour moi, la belle gueule d'Éric Bruneau( copain de Leboeuf dans la vie) ne laisse pas indifférent, il est solide dans son rôle de jeune homme hédoniste et troublé qui fuit la réalité dans des sauts sans cesse plus extrêmes. Même si c'est sur joué et parfois un peu trop cliché, surtout dans l'attitude adolescente et rebelle des protagonistes, les personnages de Mariloup sont intéressants et typiques de jeunes en mal de sensations fortes et de vie de bohème. Guillaume Lemay-Thivierge, seule figure plus mature, est le père et le berger de ce troupeau de jeune écervelés, qui sans sa vigilance constante, ce tuerait avec joie et empressement. Malgré ses nombreuses lacunes , Wolfe nous accouche d'un premier film honnête dont les forces certaines sont les admirables prises de vues, des plans géniaux et une photo très léchée. Certainement exportable hors Québec, espéront que la critique étrangère soit aussi douce que celle déjà acquise du public québécois, très protecteur pour ses artistes. On peut faire un parallèle à Point Break, (Extrême limite) qui doit trôner fièrement dans la vidéothèque du couple Thiverge-Wolfe, parions que ce vieux film culte avec Patrick Swayze et Keanu Reeves, fût une source d'inspiration certaine, les ressemblances sont nombreuses.


Note de cinéma critique: 6/10

vendredi 29 janvier 2010

Into the Wild 2007


Wow, toute une aventure, pleine d'émotions et de rencontres inestimables avec des humains connectés avec la vie dans ce qu'elle a de vraie. Le genre de film qui donne envie de tout balancer et de prendre la route vers cette quête spirituelle d'une destinée plus adaptée avec notre vraie nature. Pour certains, cette époque, cette société, sonne vraiment faux, une petite voix à l'intérieur nous dis que l'on passe à côté de quelque chose que l'on agit comme des zombies, esclaves de l'argent et de notre boulimie de consommation. Ce film expose une certaine utopie irréaliste, à savoir que l'homme moderne peut faire communion complète avec la nature sans aide extérieure et sans compagnie. L'être humain est un animal social qui finit tôt ou tard par ressentir le besoin d'une présence amie, constatation tardive pour notre protagoniste qui finit par grandir émotionnellement. Une mention spéciale à Emile Hirsch qui campe vraiment bien le vrai Alexander Supertramp avec une ressemblance physique marquée, une bouille sympathique à retenir. Un beau film qui donne envie de traverser les fabuleux paysages des États-Unis et d'aller à la rencontre de ses habitants.



Note de cinéma critique: 9/10

jeudi 28 janvier 2010

Interpol-Turn on the Bright Lights 2002

Interpol, c'est l'Organisation Internationale de Police Criminelle et aussi le nom d'un de mes bands préférés, adulé et chéri d'entre tous. Turn on the Bright Lights, sortie il y a un petit moment déjà, est le neck plus ultra, la mecque bénie des albums d'Indie rock, à mon humble avis. Possiblement le meilleur dans sa catégorie pour 2002, il fut un succès public et critique fulgurant. Interpol est un groupe de rock américain formé en 1998 à New York par Daniel Kessler et Greg Dudy. Kessler l'excellent guitariste, secondé de Paul Banks, l'âme du groupe, grâce à sa voix grave et pleine et ses textes poétiques. Souvent désignés comme la tête de file d'un certain revival cold wave, Interpol nie néanmoins toute influence de Joy Division sur sa musique, préférant citer The Cure, The Mars Volta ou Franck Black comme modèles. Personnellement, je ne suis en rien musicien, je trouve que la basse de Carlos Dangler est la principale trame de la musique d'Interpol, comme si la guitare n'est là que pour l'appuyée, je trouve la ligne de basse plus compliquée que celle de la guitare qui est simple et répétitive. À la première écoute d'Interpol je suis resté indifférent. Des amis mon invités à voir un spectacle en plein air le festival Osheaga, édition 2007 à Montréal, où les Smashing Pumpkins, M.I.A, Bloc Party et Interpol était quelques unes des têtes d'affiche. Après un petit spliff, la musique c'est lentement inséminée dans ma tête et mes tripes et n'est jamais plus ressortie. Turn on the Bright Lights, est selon moi, leur album le plus aboutie, l'ensemble est cohérent et se décode lentement. Les paroles obscures et la musique lancinante envahie progressivement les neurones en y créant une dépendance. Cette mélopée n'est en rien joyeuse, certe elle à du rythme mais elle transmet une atmosphère noire et mélancolique. Les meilleurs titres d'un album presque parfait sont pour ma part: Obstacle 1, celle qui bouge le plus, avec une riffe de basse pas possible, la suite, Obstacle 2, y fait écho à la perfection avec des textes ma foi légers:“I feel like love is in the kitchen with a culinary eye / I think he’s making something special / And I’m smart enough to try / If you don’t trust yourself for at least one minute each day / Well you should trust in this girl, ‘cuz loving is coming our way.” pourtant la musique est lourde et saccadée. Dans Stella Was a Diver and She Was Always Down, on dirait qu'une armée de guitares compose une cacophonie mélodieuse et lancinate, avec ses paroles répétitives comme un hymne : ''she broke away", ''broke away" , "Stella, oh Stella, Stella, I love you," c'est la perfection, avec un son qui rapelle les pixies. Le reste de l'album est génial avec des moments forts comme Leif Erikson, la pièce finale, l'intro et NYC, tout s'imbrique parfaitement si bien qu'on aborde l'ensemble comme une unité. Un album inoubliable qui vous hantera pour longtemps, dont les ritournelles se gravent pour toujours, droit au coeur, comme un tatouage musicale.
9/10




mercredi 27 janvier 2010

Critique de The children 2008


Cette fois, c'est de Grande-Bretagne que nous provient la nouvelle perle du cinéma d'horreur: The children, un film très aboutit du réalisateur Tom Shankland. Un heureux réveillon en famille, dans une somptueuse demeure de campagne isolée, va devenir peu à peu un cauchemars grotesque quand un mal mystérieux métamorphosera d'adorables enfants en affreuses petites crapules sanguinaires. La force indéniable de ce film repose dans l'admirable utilisation du son, des bruits et de la musique ainsi que dans la maîtrise de la caméra, qui nous offre des plans inusités et inquiétants de choses normales comme un sous-bois ou un parterre de neige, qui deviennent des éléments sournois ou se tapissent des forces obscures en attente d'un signal. Je trouve que ce genre de films d'ambiance, dignes successeurs de The Shinning, installent un sous genre à l'horreur proprement dite, comme les excellents Left Bank, The orphan ou Let the right one in, qui procurent des sensations plus subtiles que la simple peur ou le dégoût. On nage en pleine tension et en territoire interdit dans le film de Shankland, qui nous aurait prévenu il y a quelques années qu'on assisterait à des meurtres perpétués par des enfants ou sur des enfants. Maintenant même ce tabou est tombé et il ne faut pas croire que des enfants, aux allures angéliques, ne constitueront pas une menace plausible pour des adultes bien portants. J'aime bien le coup d'envoi du film, où le malaise plane, on peut sentir que quelque chose trouble la maison et que les petits se comportent étrangement. Le film prend son envol lorsqu'un accident étrange coûte la vie d'un des deux pères de famille. Les scènes gores sont peu nombreuses, partiellement censurées mais toutes très efficaces, on détourne le regard, ça fait mal! Par contre, une fois encore, il faudra se servir de son imagination, car la finale déconcerte et laisse place aux interprétations; avis aux amateurs de films clairs et limpides, ici vous serrez déçu par le manque d'explications, du pourquoi du comment. Les jeunes sont les vedettes et sans leurs performances le reste ne tient pas la route, heureusement ils sont bien dirigés et leur mimiques de possédés hagards, assez convaincantes. Les 4 adultes et l'adolescente Casey s'en tirent moins bien, en fait Casey(Hannah Tointon) en jeune gothique incomprise est stéréotypée, c'est l'ado classique qui rechigne à venir fêter Noël avec sa famille ou garder les plus jeunes, de plus elle semble avoir le béguin pour son oncle. Celui qui m'a fait décrocher un peu, c'est le beau-père de Casey (Stephen Campbell Moore) qui semble ne ressentir absolument rien quand son ami meure sous ses yeux, que ses enfants se changent en tueurs et que sa femme est en danger, bravo pour l'émotion et le langage corporel à chier! Dans l'ensemble, un honnête petit divertissement pour les amateurs du genre, qui n'ont pas trop froid aux yeux. Personnes sensibles s'abstenir!


Note finale de cinéma critique: 7/10

mardi 26 janvier 2010

Sin Nombre 2009


Sin Nombre, premier long métrage du jeune réalisateur Cary Fukunaga,
né d'un père japonais et d'une mère suédoise, Fukunaga est un globe trotter qui a vécu en France, au Japon et au Mexique. Gael Garcia Bernal est le directeur exécutif du film et a aidé à le parrainer. En langue espagnole avec sous-titres et sans têtes d'affiches, Sin Nombre c'est quand même vu attribué des prix au festival de Deauville 2009 et Sundance ce qui n'est pas rien. Sin Nombre nous montre une Amérique centrale authentique, violente et cruelle mais aussi sublime de beauté de chaleur humaine et riche d'un tissu familiale qui agit comme un rempart contre la misère humaine. Nous suivons ici les destins tragiques et entrecroisés d'une famille hondurienne, dont la fille, Sayra, vient de renouer avec son père, qui caresse l'espoir utopique de traverser l'Amérique centrale illégalement, en train jusqu'au New Jersey, où d'autres membres de leur famille sont installés. Ils bivouaqueront dans une gare de triage au Mexique où Sayra fera la rencontre de Willy dit Casper un membre en exil de la sanguinaire Mara Salvatrucha
qui le recherche pour le tuer. À mi chemin entre le film de gang, dans la même veine que la Cité de Dieu, et le road movie avec ses paysages sensationnels et ses destinées individuelles qui rappelle un peu Carnet de voyage
, Sin nombre établit son ton. Parfois avec une agressivité brutale qui désarçonne, dureté graphique des gangs et leurs rites initiatiques qui n'épargnent même pas les prépubères. Au milieu de tout cette pauvreté et souffrance insupportable, il y a l'espoir et l'amour, celui d'une famille pour un destin meilleur, d'un gang pour ses membres, d'un père et d'une fille et d'un mareros au coeur tendre pour une jeune fille égarée.
Jamais filmé avec mélodramatique, le film de Fukunaga ne jette pas la pierre et ne dénonce rien, il montre avec sincérité ce qu'il à vu lui même lors de son exploration du Mexique sur les pas des réfugiés. Sin Nombre est un film cru et rapide qui prend le pouls au vol de gens aux abois, pourchassés par des destins funestes dont l'issu n'est jamais certaine. Les acteurs sont si authentiques qu'ils semblent participer à un documentaire sur leur propre quotidien, tous excellents, mention spéciale au tout jeune comédien qui interprète un mareros en formation dont l'innocence s'envole comme la virginité d'une jeune fille violée. J'ai adoré ce film qui montre une réalité si dure qu'elle est inimaginable aux bien nantis et qui devrait tous nous intimé un respect pour l'étranger sans papiers qui vient ce réfugier chez nous en provenance de l'enfer.
Note de cinéma critique:8/10

lundi 25 janvier 2010

Taken 2008

J'ai vu ce film-là mille fois, il portait d'autres titres et avait d'autres acteurs mais au fond c'était le même film: True Lie, Jack Bower, James Bond, Jason Born, au fond c'est juste des prétexte pour tout casser. On change 2-3 trucs, on saupoudre un peu de poursuites de voitures par-ci quelques pauvresses en détresse par là et le tour est joué, passez au guichet:'' y'a d'l'action, c'est bon!'' Ici, c'est ce pauvre Liam Nelson, dont la carrière semble s'écrasée vers des rôles de plus en plus médiocres, qui joue le ''one-man army'', tu sais, le gars qui a l'air de rien, mais provoque le pas parce que c'est LE PRO! Tu peux passer la séance aux toilettes, t'a rien manqué: quand ça part, c'est toujours la même affaire. Comme un combat de lutte prévu d'avance. Coup dur déclencheur, suivit de ripostes cinglantes, rechutes temporaires, finale dynamite et happy end hollywood. Pis la pauvre fille à sa maman devrait éviter de s'éloigner de sa maison de luxe et de son cheval d'anniversaire pour aller courir la galipotte en France ( papa l'avait prévenu, à 17 ans ma fille, tu vas pas te balader toute seule en Europe)
Papa avait raison, à peine sortit de l'aéroport elle est kidnappée... On! Manque de bol, une chance que papy-rambo
est là pour tuer tous les méchants, sans se faire blesser une fois ( c'est LE PRO) Il y a une réalité dans la traite des femmes en Europe mais grâce à ce film bâclé, le sujet devient une mascarade prévisible. Note finale de cinéma critique, un maigre: 5/10

dimanche 24 janvier 2010

OSS 117: Rio ne répond plus 2009



Ouais, avec un pareil décor, Rio est magnifique, force est de constater qu'un beau décor et une reconstitution historique très juste, on dirait un James Bond vintage avec Connery, ne suffisent pas à mettre de la chair sur l'os de cette comédie maigrichonne. Jean Dujardin, ce gars est crevant, c'est comme de la poudre à gratter faut juste lui mettre des répliques qui lui font honneur, ses binettes tordues ne font pas tenir le film à elles seules! J'ai quand même ri, c'est parfois navrant mais quelques fois ça fait mouche, dans l'ensemble plus de sourires que de fous rires, pour parodier Bond là franchement c'est impeccable, ce que j'ai moins aimé c'est les nazis plutôt imbéciles et déplacés à Rio. Certaines péripéties sont répétitives et les gags repris parfois trois fois deviennent redondants. Les filles sont jolies et bien vêtues, cette époque était craquante pour les tenues sexy, très Bond girl, jolies robes ou minis jupes et bottes à talons, la grande classe , hélas pour notre héros sa dulcinée devait être dans sa période, car sa moue rébarbative ne la quittera guère du film. C'est peut-être à cause des commentaires franchement sexistes et antisémites rarement aussi cinglants et permissifs dans une comédie, espérons que tous comprendront le second degré. L'accent français quelques fois à couper au couteau, qui habituellement n'affecte en rien ma compréhension, m'a fait rater quelques blagues mais que voulez vous, l'inverse est réciproque! Bon je me rappelle plus le premier, mais je crois que c'était plus efficace, un divertissement léger qui aurait pu être bien mieux. Note de cinéma critique:6/10

vendredi 22 janvier 2010

Beowulf and Grendel 2005

Ce film manque d'un scénario bien ficelé, de dialogues intéressants et drôles, manque d'envergure et de la magie d'un conte. La bestiole qui est sensée être un troll enragé et cruel, imbattable, n'est qu'un pauvre géant pitoyable. On reconnaît la même gagne d'acteurs qui passent d'un film médiévale à un autre, on dirait qu'ils ne se rasent jamais. Gerard Butler n'a pas de prestance c'est juste un beau gosse sans talent. Les films médiévales d'aujourd'hui manque de fantastique et de magie les réalisateurs des années 70 et 80 concevaient des fables d'époque avec des moyens limités mais une bonne dose d'imagination et de débrouillardise et le résultat était bien meilleur: Légende, Excalibur, Conan le barbare, le dragon du lac de feu, Éric le vicking, l'épée sauvage, highlander, lady hawk, the name of the rose, robin des bois, willow sont tous des films magiques réalisés avec des moyens moindres et beaucoup plus d'intelligence. Je ne donne pas moins que 4 parce que les paysages sont très beaux et le réalisme du film respecté mais la magie du conte scandinave est absente. Note de cinéma critique:4/10




jeudi 21 janvier 2010

Left Bank 2007


Left bank ou Linkeroever c'est le premier film du réalisateur Belge Pieter Van Hees un inconnu pour moi, mais plus pour longtemps. L'action se situe en Belgique et presque tout le film utilise les dialogues Flamands, donc ce sera une lecture de sous-titre avis aux intéressés! Notre nouveau venu Van Hees nous concocte déjà le troisième volet d'un triptyque sur l'amour et la douleur qui sera composé de Dirty mind et The waste land qui sortira bientôt. Très proche des univers de Polanski et de Lynch, Left Bank n'est en rien un film d'horreur traditionnel, il distille certes une atmosphère lourde de mystère et d'anxiété, comme si un mal sournois en reptation allait fondre d'un instant à l'autre sur notre héroïne. Cette héroïne s'appelle Marie (Eline Kuppens), c'est une sportive émérite qui s'apprête à compétitionner dans son domaine, la course, malheureusement son projet de carrière est suspendu suite à un malaise qui l'oblige à renoncer et se reposer. C'est pendant cette période d'oisiveté qu'elle découvre l'amour avec Bobby son nouveau petit ami avec qui elle décide d'aménager dans son appartement au prestigieux complexe de left bank. Le problème c'est que l'ancienne locataire du logement à mystérieusement disparue sans laisser de traces. Les choses sont étranges à left bank où même la terre et la nature semble l'épier. Marie sera victime d'hallucinations et de certains changements corporels qui l'amèneront à vouloir faire la lumière sur le complexe et ses exotiques résidents mais est-il déjà trop tard? Entre songe et réalité, ce long métrage est davantage un drame romantique et fantastique qu'un film choc ou l'action percute, il faut se laisser bercer par l'ambiance onirique et nous laisser entraîner petit à petit vers une finale surprenante. Certaines ressemblances avec Le locataire et Rosemary baby de Roman Polanski en font une oeuvre analogue mais en rien une vulgaire pastiche, Vans Hees est habile et son style me plaît bien des petits bijoux comme Left bank sont trop rares...vivement la suite! Verdict finale de cinéma critique:8/10




mercredi 20 janvier 2010

Let the Right One In 2008




C'est un film très lent, trop peut-être. À un moment j'agonisais pour qu'il ce passe un brin d'action, en vain. Le rendu est sobre, la pellicule et la photo sont très esthétiques, la musique ajoute au drame en faisant une oeuvre assez touchante. Les jeunes acteurs sont réellement très talentueux et leur condition est bouleversante et pathétique. Une vampirette orpheline qui donne de l'affection à un jeune exclu et en manque d'amour et d'attention, voilà qui est assez originale. Malgré tout, ce film m'a remué, attristé et profondément ennuyé, je lui donne une note passable parce que ces jeunes acteurs sont magnifiques et certains plans de caméras ressemblent à du grand art. J'ai pour ma part préféré et de loin entretient avec un vampire et Dracula de Coppola, au récent Twilight et celui-ci trop austère. 7/10




Bande annonce:

mardi 19 janvier 2010

Fire in the sky 1993

Fire in the sky ou O.v.n.i l'ultime rencontre pour les francophones, c'est l'histoire vraie semble-t-il de Travis Walton, un bûcheron d'Arizona qui s'est fait enlever par les extraterrestres. Qu'on n'y prête foi ou pas, force est d'admettre que le cas Walton a la cote dans le milieu ufologique depuis que cette histoire à fait le tour du monde en 1975. En effet, il s'agit d'un des cas les mieux documentés d'enlèvement dont les principaux intéressés n'avaient rien a gagner de raconter de pareilles fables qui leur attirèrent que mépris et moqueries de leur communauté. On les soupçonna de meurtre puisque Travis disparut 5 jours d'affilés et l'enquête amena nos témoins à passer le polygraphe qui leur donna raison. Une distribution plutôt solide pour un film qui ressemble d'avantage à un fait vécu en téléfilm qu'à un véritable long métrage, peut être parce que Robert Lieberman, le réalisateur, est issu du milieu de la télévision. Robert Patrick qui campe le meilleur ami de Travis, notre abduqué, est très sincère et intense sa performance sans faute, il prouve encore son grand potentiel d'acteur. C'est d'avantage un drame humain qu'un suspence de science fiction ou des hommes simples sont abasourdis et incrédules face à des faits qui les dépassent et donc qu'ils auraient eu du mal à inventer de leur propre chef. Quelques longueurs sont vite balayées par la réapparition d'un Walton  hagard et meurtri qui ne se souvient plus de rien, flambant nu et en sang il va par la suite se souvenir d'une bien étrange et éprouvante histoire. Un dix minutes assez terrifiant où Travis se remémore son odyssée chez les aliens, vient donner beaucoup de souffle à cette histoire où la réalité devient subitement cauchemardesque. Les effets spéciaux sont irréprochables très réalistes puisque sans le recours aux ordinateurs. Reste un bon film si le sujet vous intéresse, il apporte de l'eau au moulin d'un domaine qui s'essouffle faute de nouveaux faits.  7/10


Fargo 1996

Sixième film des frères Coen, une équipe du tonnerre, qui nous pond encore ici une écriture savoureuse et jouissive toute en retenue et en réalisme. Désolé pour ceux qui se sont fait prendre par le générique du début...non ce n'est pas un fait réel, ils nous le révèlent à la fin. Frances McDormand, l'épouse de Joel Coen , oscarisée pour ce rôle est encore une fois présente et très rafraichissante dans le rôle de Marge, chef de police responsable de cette affaire sordide et abracadabrante. William H. Macy plus motivé que jamais à avoir ce rôle, se serait rendu à New York menacé les frangins Coen de tuer leur chien si jamais ils ne lui confiait pas la vedette. Le résultat est en effet surprenant, les grands yeux tristes de Macy conviennent parfaitement à ce petit arnaqueur aussi sympathique que pathétique. Les deux méchants du film sont Steve Buscemi un habitué des films de Joel et Ethan et Peter Stormare un truand à la mine patibulaire qui sortent des sentiers battus typiques d'hollywood étant assez demeurés merci. Fargo est un heureux mélange de cynisme de tordu et de drolatique. Ce n'est pas pas tant l'humour des personnage que l'ironie et l'absurdité des situation qui font de ce film une perle rare qui aurait très bien pu être un fait divers réel.
8/10