Pages

mercredi 17 février 2010

Pandorum, 2009


Pandorum, film de science-fiction horrifique, aura créé chez moi bien des attentes qui se sont soldées, une fois de plus, par une certaine déception. Moi qui m'attendais à un produit de qualité du type Aliens ou même Event Horizon, je suis resté sur mon appétit. Bien des points resteront nébuleux par manque d'informations ou simplement à cause de nombreuses incohérences. Une histoire de science fiction plutôt banale et éculée: un vaisseau transportant des colons vers une planète d'ensemencement, suite à la destruction de la terre, est la cible d'attaque de créatures inconnues et sanguinaires. Le lieutenant Payton ( Dennis Quaid ) et le caporal Bowers ( Ben Foster ), deux membres d'équipage, se réveillent après un long voyage en hyper-sommeil. Ils ne se souviennent ni de leur identité ni de leur mission. Ils découvrent rapidement des survivants cachés dans leur vaisseau spatial, poursuivis par d'étranges créatures. Ils devront découvrir ce qui s'est passé.

Le pandorum, c'est un état de confusion mentale extrême, qui peut survenir suite à un long voyage en hyper-sommeil. Une sorte d'hibernation qui conserve le corps intact pendant de très longs vols spatiaux. Une confusion qui s'empare aussi du spectateur, tant les explications de ce qui se déroule sur le vaisseau spatial tardent à venir et sont distribuées au conte goutte. Sans vouloir dévoiler l'intrigue, disons que la présence des créatures et leur grand nombre, ainsi que leurs caractéristiques: rapides et belliqueuses, sont tous des éléments scénaristiques très difficiles à avaler. La présence de survivants sur d'aussi longues périodes, ainsi que celle de la colonie de créatures, dans un environnement hostile, presque sans aucune nourriture, est une autre question sans réponses.

Ce troisième film de Christian Alvart, n'a pas que des défauts. Son ambiance, noire et claustrophobique, et son montage, rapide et saccadé, parviennent à nous mettre sur les nerfs et c'est un bon point. Bien que puisant dans une multitudes d'autres films du même genre, dont la liste serait trop longue, Pandorum développe quand même quelques bonnes idées qui lui sont propres. Notons, au passage, la tension psychologique et les étranges symptômes de maladies mentales des membres d'équipage, qui corsent, encore d'avantage, une situation déjà très éprouvante pour nos survivants. Le design du vaisseau, rébarbatif et peu convivial, plongé dans l'obscurité, devient un environnement glauque et inhospitalier qui renforce le malaise et ajoute au stress des apparitions cauchemardesques des bestioles qui hantent les lieux.



Le jeu des acteurs est inégal et parfois dans un registre étrange, surtout dans le cas de Ben Foster, une vraie tête de psychopathe sur les amphétamines! Pourtant, c'est le personnage central et on voit l'action par ses yeux, il est donc excessivement difficile de s'en faire pour lui. Il ne ressemble pas à un héros ni à une victime, plus à un prédateur en puissance et dangereusement névrosé. On dirait que c'est lui qui va faire violence à ses coéquipiers et sa désamorce un peu le suspense. Dennis Quaid, pas mauvais du tout, est un acteur de potentiel, dont la carrière cinématographique n'a jamais vraiment levée, faute d'avoir eu des rôles à la hauteur de son talent. Ici, il incarne le lieutenant Payton, qui fait partie d'une des équipes de relève, qui se réveille, à tour de rôle, pour veiller à la bonne marche de la mission. Le hic, c'est que ces longues périodes de sommeil spatial créent une amnésie temporaire, et ni lui ni Bowers ne se souviennent de qui ils sont ni de ce qu'ils doivent faire. Il deviendra le guide audio de Payton dans son périple à travers le sombre navire, car il est coincé dans un réduit, heureusement équipé d'un ordinateur, à l'aide duquel il orientera Bowers. La voix des protagonistes en français à quelque chose d'agaçant, je ne sais pas si c'est la traduction française ou québécoise, mais le ton m'a dérangé, au point où j'ai du passer à la version originale anglaise, bien meilleure.

Dans l'ensemble, Pandorum, souffre d'un problème de plagiat manifeste et d'emprunts multiples à ses prédécesseurs plus heureux, comme les Aliens où The Descent. Il possède, malgré tout, de bons ingrédients comme le développement psychologique poussé des personnages, face à la maladie mentale, propre au voyage spatial. Une fin, très surprenante, aux multiples rebondissements et des acteurs convaincants, dans des registres inhabituels. Soulignons les effets spéciaux assez réussis, malgré un budget des plus minces. Si vous aimez le genre et que vous n'êtes pas sujet à l'hématophobie ( peur du sang ), peut-être que ce petit film, sans prétention, saura vous satisfaire, malgré ses invraisemblances et facilités de scénario, il distille une certaine ambiance terrifiante.



Note finale de Cinéma Critique: ça passe de justesse: 6/10

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Connais pas....... encore ;)