





Ma critique du cinéma des films et dvd, la musique et les livres partagée avec franchise pour vous permettre de vous faire une idée avant d'investir. Même si, parait-il les goûts ne se discutent pas, laissez moi au moins vous en parlez!
Pour moi, le mot vampire évoque un passé trouble de l'Europe de l'est, à l'époque médiévale, dans des châteaux nichés sur des escarpements rocheux imprenables. Dans les forêts sombres des Carpates en Roumanie ou en Transylvanie, où des tyrans sanguinaires comme Vlad Tepes ou
Elizabeth Bathory étripaient et faissaient couler le sang à flot. J'ai été initié aux vampires à travers l'oeuvre grandiose de Bram Stoker et son fabuleux Dracula, porté à l'écran par Copolla. Plus récemment, la formidable saga d'Anne Rice: Chroniques des vampires, dont le premier tome immortalisé à l'écran par Tom Cruise et Brad Pitt, Entretien avec un vampire, restera la référence absolue du genre vampire romantique
jusqu'à ce moderne et disgracieux Twilight. Bon, j'ai établi mon camp, je fais parti de la veille garde, réfractaire à voir les vampires et autres loups-garous, infester les lycées et cueillir les jeunes filles vierges de leurs amourettes centenaires, ce qui en fait des pédophiles accomplis! Je comprend le procédé de dénuder les torses musclés des gamins loups-garous, pour créer l'émoi des jeunes filles, mais faudrait pas abuser du pain béni. Ces créatures de l'ombre, buveuses de sang, travestis en ''sex-symbol''? Pourquoi pas après tout, mais ça en fait un peu un film de filles. L'histoire d'amour et le triangle amoureux qui s'établit entre Jacob, Bella et Edward emplit l'écran et occulte trop vite la trame principale de l'histoire, la vengeance de la rousse Victoria et la rivalité entre loups-garous et vampires. Les rares scènes d'action: combats entre le clan Cullen ( vampires) et la meute de Sam ( loups-garous) et le face-à-face avec les Volturi, ancestrale et terrifiante famille de vampires qui règnent en quelque sorte sur ceux de leur race depuis Volterra, en Italie, rehaussent le film par des effets spéciaux de qualité et un peu d'action qui n'est pas de trop. Je ne peux pas juger de la qualité des livres qui ont au moins fait apprécier la lecture à des ados( c'est déjà ça!), mais cette adaptation cinématographique de Chris Weitz, s'adresse aux jeunes filles qui rêvent au prince charmant. C'est une idylle, bien impossible, car les gamins de 12 ans et des poussières ont autres chose, heureusement, en tête que de faire la cour à des gamines en pâmoison. Bella, cette cruelle manipulatrice, est un bien triste exemple pour la jeunesse, elle préfère son cadavre blafard et mollasson à cet énergique enfant-loup à la poitrine virile, bien plus apte à la défendre.
C'est vrai que je ne suis pas le public cible de la saga Twilight, qui est peut-être une excellente série de roman, j'ai quand même le droit de me prononcer sur les qualités et défauts du film. Avant de me lapider sur la place public parce que je dénigre ce qui est intouchable et culte pour une génération d'ado, il faudrait comprendre que j'aime l'univers des vampires et je souffre de voir ce terreau fertile réduit à une banale histoire d'amour adolescente, dans un univers actuel peu crédible. Twilight n'est pas un flop total mais il ne redonne pas ses lettres de noblesse à l'univers fantastique des suceurs de sang.
Cinéma Critique, doit se résoudre à octroyer un maigre: 6/10
Voilà un petit film qui m'a agréablement surpris, quelques fois, c'est dans les petites boites qu'on trouve les meilleurs ingrédients. Malgré la présence de Cameron Diaz, qui ne trône pas particulièrement dans mon palmarès d'actrices favorites, ce film en apparence anodin à beaucoup à offrir. Un univers extrêmement étrange et disjoncté, à la frontière entre la science- fiction et le thriller, qui rappelle un peu l'univers de Lynch ou de Cronenberg.
Le scénario, assez simpliste, tiré d'une nouvelle de Richard Matheson (I Am Legend), et porté à l'écran par le très éclectique Richard Kelly, à qui l'on doit le mémorable ''Donnie Darko'', son chef-d'oeuvre à ce jour. Une femme et son époux découvrent une mystérieuse boîte déposée un matin devant leur domicile par un homme énigmatique. Ce dernier révèle qu'en appuyant sur le bouton rouge de la boîte, ils recevront un million de dollars mais que cela entraînera la mort d'un inconnu dans le monde. Face à un dilemme moral important mais en proie à des difficultés financières, le couple décide, malgré tout, d'appuyer sur le bouton fatidique. Déclenchant, par ce geste cupide, une véritable boite de pandore qui les mènera vers un univers délirant où la réalité s'enfonce dans une dimension singulière.
En grande délibération...
The Box possède une esthétique à l'ancienne, très ''old school'', qui n'est pas sans rappeler ''The stepford wifes''. L'action se déroule dans les années 70, dans une petite banlieue cossue où le parfait petit couple modèle : papa futur astronaute et maman institutrice, tentent, tant bien que mal, d'offrir ce qu'il y a de mieux à son enfant. Seulement, tout ce gâte, la carrière à la Nasa bat de l'aile et maman est ridiculisée à l'école par un étudiant qui se moque d'une infirmité à son pied gauche, suite à un accident . Des déboires, plus pathétiques qu'aliénants, poussent le couple, vers l'appât d'un gain facile, même si ça implique un acte abjecte et immoral. Après tout, cette boite n'est peut-être qu'une arnaque et l'étrange gentlemen qui leur à fait cette proposition diabolique, les assure qu'aucune personne de leur entourage ne sera impliquée. Ce couple en apparence modèle et heureux, cache peut être les graines d'une engeance plus pourrie qu'il ne parait aux premiers abords. Richard Kelly aurait pu jouer la carte du dilemme moral et simplement exploiter cet aspect, mais il choisit de nous entraîner sur des sentiers dérapants où la réalité disparaît dans une dimension parallèle où se côtoient philosophie et théologie. Le bouton, une fois poussé, amorce un film décapant et franchement flippant qui éclate en une série d'évènements impliquant: les services secrets, la Nasa, la foudre et d'étranges individus qui semblent hypnotisés et contrôlés par une puissance mystérieuse. On nage en plein ''Twiligt zone'', si bien que vers la moitié du film les plus perspicaces, eux mêmes, seront confondus. Des pistes disparaissent dans toutes les directions et la plausibilité des évènements s'estompe. On pourra, dès lors, départager deux camps de spectateurs: les cartésiens, qui plieront bagages et décamperont et les adeptes du mystérieux et de l'ésotérisme, dont l'imagination, si elle est fertile, sera choyée.
Arlington Stewart
Si Cameron Diaz n'est pas tout à fait ce que je pourrais appeler une actrice accomplie, force est d'admettre qu'elle livre un jeu juste et convaincant, peut être son meilleur rôle depuis '' Being John Malkovich''. Son mari, Arthur Lewis ( James Marsden ), n'obtiendra aucunes récompenses pour ce rôle, somme toute banal. Une performance honnête, pour un personnage moins élaboré, qui se situe dans l'action plus que dans les dialogues. En revanche, l'incroyable Frank Langella, insuffle à son personnage , Arlington Steward, cet étrange homme en noir, incarnation machiavélique du diable en personne, ou autre chose de plus inquiétant encore, une force tranquille et une assurance toute surnaturelle. Avec son visage ravagé par dieu sait quel accident atroce, glace le sang à chacune de ses apparitions.
Une mystérieuse installation?..la N.S.A!?
Une surprise très agréable, pour un petit film mal aimé de la critique populaire, mais encensé par une certaine presse, ouverte aux films moins conventionnels. Richard Kelly, après un ''Southland Tales '' bizarre et disparate renoue avec le succès de Donnie Darko. Ce '' The Box'' que je me serais attendu à balayer dans le ''no man land'' des films sans lendemain, a exacerbé ma curiosité et m'a gardé captif jusqu'à la toute fin, sur le bout de mon siège. Par contre, Kelly aurait gagné de l'audience et aurait bénéficié d'une meilleure réception si son film avait gardé une plus grande simplicité. The Box s'égare dans tous les sens, il fourmille de questionnements et de pistes qui ne trouvent pas de réponses et c'est là, la seule déception qui me vient en tête, suite au visionnement. Donnez une chance à ce film en apparence anodin et ouvrez cette boite incongrue qui mène à un univers surprenant!
Cameron traquée...
Note finale de Cinéma Critique, un bon 7/10