Pages

mercredi 27 janvier 2010

Critique de The children 2008


Cette fois, c'est de Grande-Bretagne que nous provient la nouvelle perle du cinéma d'horreur: The children, un film très aboutit du réalisateur Tom Shankland. Un heureux réveillon en famille, dans une somptueuse demeure de campagne isolée, va devenir peu à peu un cauchemars grotesque quand un mal mystérieux métamorphosera d'adorables enfants en affreuses petites crapules sanguinaires. La force indéniable de ce film repose dans l'admirable utilisation du son, des bruits et de la musique ainsi que dans la maîtrise de la caméra, qui nous offre des plans inusités et inquiétants de choses normales comme un sous-bois ou un parterre de neige, qui deviennent des éléments sournois ou se tapissent des forces obscures en attente d'un signal. Je trouve que ce genre de films d'ambiance, dignes successeurs de The Shinning, installent un sous genre à l'horreur proprement dite, comme les excellents Left Bank, The orphan ou Let the right one in, qui procurent des sensations plus subtiles que la simple peur ou le dégoût. On nage en pleine tension et en territoire interdit dans le film de Shankland, qui nous aurait prévenu il y a quelques années qu'on assisterait à des meurtres perpétués par des enfants ou sur des enfants. Maintenant même ce tabou est tombé et il ne faut pas croire que des enfants, aux allures angéliques, ne constitueront pas une menace plausible pour des adultes bien portants. J'aime bien le coup d'envoi du film, où le malaise plane, on peut sentir que quelque chose trouble la maison et que les petits se comportent étrangement. Le film prend son envol lorsqu'un accident étrange coûte la vie d'un des deux pères de famille. Les scènes gores sont peu nombreuses, partiellement censurées mais toutes très efficaces, on détourne le regard, ça fait mal! Par contre, une fois encore, il faudra se servir de son imagination, car la finale déconcerte et laisse place aux interprétations; avis aux amateurs de films clairs et limpides, ici vous serrez déçu par le manque d'explications, du pourquoi du comment. Les jeunes sont les vedettes et sans leurs performances le reste ne tient pas la route, heureusement ils sont bien dirigés et leur mimiques de possédés hagards, assez convaincantes. Les 4 adultes et l'adolescente Casey s'en tirent moins bien, en fait Casey(Hannah Tointon) en jeune gothique incomprise est stéréotypée, c'est l'ado classique qui rechigne à venir fêter Noël avec sa famille ou garder les plus jeunes, de plus elle semble avoir le béguin pour son oncle. Celui qui m'a fait décrocher un peu, c'est le beau-père de Casey (Stephen Campbell Moore) qui semble ne ressentir absolument rien quand son ami meure sous ses yeux, que ses enfants se changent en tueurs et que sa femme est en danger, bravo pour l'émotion et le langage corporel à chier! Dans l'ensemble, un honnête petit divertissement pour les amateurs du genre, qui n'ont pas trop froid aux yeux. Personnes sensibles s'abstenir!


Note finale de cinéma critique: 7/10

Aucun commentaire: